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Alcoolique par procuration
5 mars 2009

2009, sur les chapeaux de roue

Le 7 janvier dernier,
mon chéri m'a demandé en mariage.
Oui, la bonne nouvelle 2009.
Bien sur, ma réponse a  été instantanée et OUI, évidemment.

A peine 2h plus tard, mon cerveau bouillonnait déjà.
Pas de contacts avec mon père, mais tout de même un père. Le dilemme: je l'invite, je l'invite pas?
En sachant que je n'avais pas envie de reprendre contact, mais qu'à la fois je savais que je regretterai à vie le fait de ne pas l'inviter.

Ce questionnement a duré... presque deux mois.
Insomnies, cauchemars, et angoisse extrême, le fond de la piscine quoi, mais pas moyen de taper du pied pour remonter.
Un calvaire au quotidien, pour moi et pour mon fiancé, qui ne savait quoi faire face à ce débordement, ces explosions de douleur.
Crise dangereuse, car évoluant vers d'autres angoisses liées à notre couple, remise en cause etc... bref: du transfert, du transfert et encore du transfert, mais moins basique et plus vicieux qu'à l'habitude.

Un beau jour, c'est ma soeur qui m'a demandé d'annoncer ce mariage à notre père. Elle ne pouvait plus tenir ce "secret" plus longtemps.
Le lendemain matin, 6h, un mail arrivait dans la boite mail de mon père.
Sujet: grande nouvelle, expéditeur: sa fille aînée.
Tonalité: assez froide,
Question: comment te positionnes tu, quel rôle souhaites tu jouer dans ce mariage?
Ouverture: nous boirons surement un café dans les semaines à venir, chez maman.

Réponse: quelques jours plus tard.
Il souhaite jouer son rôle de père. Il est heureux pour nous et nous souhaite tout le bonheur du monde.
Il me dit que son numéro de téléphone n'a pas changé. Je m'en fiche: je n'ai pas envie de l'appeler.

(ça fait plusieurs semaines que je n'ai pas écrit... c'est difficile, c'est très sensible et ça remue, tout au fond là dedans)

Mon état avait grandement avancé, j'envisageais qu'il me mène jusqu'à l'autel,
je me visualisais presque devant ce café, chez maman.

Maman que j'appelle hier après midi, pour avoir des nouvelles.
"ton problème de mariage va être résolu ma cocotte... ton père a repris la bouteille"

Voilà.

Ni surprise, di déçue à proprement parler.
Simplement, mon questionnement reprend son cours, dans un sens différent, et je ne sais que penser.
Quand il boit, il n'entend plus rien.
Est ce alors utile de lui demander de faire un effort, un simple effort de bien se tenir pendant cette journée unique, en octobre prochain?
Est ce envisageable simplement?

Qu'est ce que je fais?
Est ce que je suis capable, à l'heure actuelle, de relier avec cet homme que je ne connais plus, qui m'a fait tant de mal, et qui est de nouveau alcoolique actif?

Je n'ai pas de réponse. Pas pour le moment.
Et pendant cette foutue crise qui a duré jusqu'au moment où je lui ai envoyé ce mail, pour lui annoncer la nouvelle, j'ai pris une grande décision:
Je vais me trouver un foutu psy, il faut que cette pourriture me laisse respirer.

:(

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