Voilà, vous avez eu un max de théorie, de blabla large et impersonnel.
Vient maintenant l'heure du concret.
Elles arrivent... les fêtes de fin d'année.
Et comme les barbecue de l'été, elles sont pour moi source d'angoisse.
Parce que pendant les fêtes de fin d'année, la boisson coule à flot.
Le réveillon et jour de noël me sont supportables. La famille est là, personne n'a l'intention de se "murger", on mange bien, on déballe les cadeaux, certes on boit un peu... mais le partage est au rendez vous, et je sais que ça ne dépassera pas les limites qui me sont acceptables.
Le plus dur, c'est le nouvel an... parce que je ne fais plus ça en famille depuis que je suis en couple, et que les jours de l'an entre potes, c'est... pas du tout comme je les aime.
Le nouvel an j'y pense... dès le mois d'août si ça va bien, dès juillet si ça va moins bien. (c'est selon si il y a beaucoup de barbecues ou non ... merf)
Qu'est ce qu'on va faire, avec qui on va le fêter, comment ça va se passer, combien de litres d'alcool.
Toute une série de questions au final inutiles, puisque je ne pourrai rien empêcher de tout cela.
Au nouvel an, les gens boivent, c'est un fait.
On veut que la fête soit inoubliable... résultat: le lendemain, personne ne se souvient plus de rien... sauf moi.
Non pas parce que je ne bois pas... au contraire. J'ai tendance à me dire que si je bois autant qu'eux, peut être que je souffrirai moins...
Il n'en es rien, bien évidemment.
Car, allez savoir pourquoi... je ne suis jamais ivre. Alcoolisée oui, mais jamais "joyeuse" ou "pompette", et surtout, jamais inconsciente de ce qui se passe autour de moi.
Même avec une grande quantité d'alcool dans le sang, je suis capable de vous dire qui a bu combien de verres...
Et le lendemain, c'est comme ci rien n'était passé dans mon corps. Tout est normal. Pas de nausées, pas de migraine, pas de brûlures d'estomac...
et la soirée aura eu l'effet prévu sur mon esprit... de l'angoisse et en prime, de l'autodestruction.
... et là je peux me dire que je suis une alcoolique par substitution...
Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui faisait la même chose que moi.
(D'ailleurs, je n'ai rencontré qu'une seule personne qui puisse comprendre la base de ma souffrance. Mais nos histoires ont chacune leur évolution, leurs méandres, et nous savons que même si nous sommes là l'une pour l'autre, nous ne pouvons nous mettre à la place de l'autre. Merci à toi, ma louloutte, pour ce soutien que tu m'apportes.)
Je ne sais analyser ce geste en profondeur. Cela doit être un appel à l'aide, comme le reste... sauf que ce soir là, personne ne me tend la main... sont trop occupés à tenir leurs cannettes.
Bon, lâchons du leste!
L'année dernière, je travaillais à cette période de l'année, donc nous n'avions rien prévu. On a mangé en tête à tête, regardé un film devant lequel je me suis endormie. Nous nous sommes souhaité la bonne année et hop au lit.
Cette année, nous sommes tous les deux en vacances. Ma maman fête ça en Bretagne, avec ses amis.
J'ai attendu le dernier moment avant d'en parler à mon chéri. Ça retardait par la même occasion une bouffée d'angoisse latente.
J'en ai parlé avec ma mère, pour soulager un peu la soupape... et celle ci m'a suggéré de faire ça tranquillement, nous prévoir une bonne bouffe à deux, pis voilà.
Ça m'a permis d'enfin en parler avec lui, qui sait bien que cette fête est pour moi hypra délicate et qui du coup, hésite à m'en parler le premier.
" Loulou, qu'est ce que tu as envie de faire pour le nouvel an?"
" Rien de spécial, et toi?"
" Rien..."
Bon, c'est sur que ce n'est pas guilleret. Alors que tout le pays est en fiesta, nous on resterai à ne rien faire dans notre salon...
Bilan: sur les conseils de môman, nous allons nous faire un petit plaisir, avec un plateau traiteur pour bien manger, en amoureux. Ça nous fera une petite soirée sympa et raisonnable...
Bonne soirée: UNE, Angoisse: ZERO